Les Transsibériennes
Compagnie subventionnée par ses envies
Faisons le voyage ensemble!
« L’autre rive est celle où l’on se doit de n’aller jamais tout en rêvant de l’atteindre». Irène Diamantis, psychanaliste.
RÉSUMÉ
En quête d’un psychiatre qui pourrait la guérir d’une phobie de la voiture qui la ronge depuis trente ans, une femme se souvient.
Marie-Yolande a 30 ans, 6 ans, 35 ans, 50 ans, 15 ans, emprunte des chemins, joue, rêve, se perd, panique, persiste dans la direction qu’elle s’est choisie, se heurte sans cesse à ses propres empêchements.
De son enfance en Bretagne dans la ferme de ses parents à son départ pour Paris dans la 4L que lui a donnée son père, de son premier poème récité au collège à sa première phrase prononcée dans un film, du rayon développement personnel de la FNAC à une interview avec Michel Drucker, les tableaux s’enchainent, traçant les différentes facettes d’une femme fragmentée, en quête d’identité, déchirée entre deux territoires, figée entre deux rives : la Bretagne et Paris.
Mais un jour, une phrase fait sens, la pelote se démêle, et tandis qu’une image de sa mère l’interpelle dans une vieille vidéo, Marie-Yolande entrevoit soudain une histoire à raconter. C’est dans ce récit qu’elle trouvera la force de remonter sur scène, de se mettre à nouveau derrière le volant d’une voiture, et de conduire aussi sa vie comme elle l’entend.
Journal intime de Marie-Yolande
26 décembre 1993
Les origines du projet
En 2013, la comédienne Marité Blot a souhaité mon avis sur un projet de documentaire autour de la phobie, puis sur une pièce à deux personnages, puis sur un court métrage, puis sur un monologue… Autant de projets où le personnage principal se débattait avec elle-même, que le combat prenne la forme d’une lutte contre la phobie, contre la société ou contre des empêchements intimes. Autant de projets dans lesquels, de façon déguisée, par pudeur ou volonté de distance, le personnage principal était elle, Marité, en lutte contre un incompréhensible sentiment de fatalité.
Ces thèmes de l’identité et des empêchements intimes me passionnent et je les questionnais depuis longtemps dans des nouvelles littéraires. Aussi, ai-je accepté sur-le-champ lorsque Marité Blot m’a proposé d’écrire un texte pour elle, convaincue que ce sujet touche la plupart des gens, qu’il s’agisse d’empêchements dans la sphère privée ou dans la sphère professionnelle. En effet, nous avons tous à parcourir un certain chemin pour découvrir notre identité véritable, dépouillée de ce que nous devons aux uns et aux autres, dépouillée de nos craintes, de nos complexes, de nos sentiments d’illégitimité, d’imposture ou d’échec.
Alors, comme sur un chantier archéologique, nous avons creusé l’histoire de Marité : nous avons exhumé des couches d’enfance, de rêves et de souvenirs; nous avons observé à la loupe le temps présent et le temps d’avant : photos de famille, carnets de notes, journaux intimes, magasines d’époque, archives télévisuelles. Toute une matière pour illustrer non seulement l’histoire de Marité, mais aussi celle d’une famille, d’une époque et d’un territoire. Et tout un chemin pour réaliser que Marité, comme beaucoup d’autres, s’inscrivait au cœur du phénomène des transclass : ambivalences qui peuvent ronger celui ou celle qui quitte un milieu rural et sa famille pour un milieu intellectuel et une vie citadine, déchirement entre deux territoires, difficulté de couper le cordon et de réussir sa vie sans avoir le sentiment de trahir son milieu d’origine, empêchements inconscients pour étouffer les conflits intérieurs.
De la lente prise de conscience d’un conflit de loyauté à la victoire contre la phobie, du silence pudique d’une enfant de paysans (Marité) à la parole libérée d’une actrice par la voix d’un personnage (Marie-Yolande), c’est ce parcours initiatique que raconte Bien arrivée à Ottawa.
Création
21Janvier 2018
Interprétation
Marité Blot
Texte et Mise en scène
Tatiana Gousseff
Lumières
Fred L'Indien
Son
Tatiana Gousseff - Didier Brun -
Jean-Michel Fages
Conception/
construction élément décor
Paul Alphonse
Production
Les Transsibériennes
Spectacle soutenu par
La Maison Maria Casarès
Théâtre la Flèche
Agenda
12 janvier 2020
Centre socio-culturel de Courcômes (Charente)
9 janvier 2020
Rencontre au centre socio Culturel La Chrysalide, Ruffec
12 octobre 2019-30 novembre 2019
Théâtre de la Flèche, Paris
27 Janvier 2018
Représentation hors les murs à la Compagnie d'Avigny
21 Janvier 2018
Création à Clohars-Carnoët (Bretagne)
Ateliers d'écriture sur le territoire
21 août au 7 septembre 2017
Résidence à la Maison Maria Casarès
26 octobre- 6 novembre 2016
Résidence à la Maison Maria Casarès
6 au 19 juin 2016
Résidence à la Maison Maria Casarès et restitution publique.
Remerciements
Vincent Gatel
Aurélie Dumont
Maison Maria Casarès
Paola Comis/ Coupes de colère -
Le Souffleur de verre
Commune de Clohars Carnoët
Philippe Baron
I'INA
Didier Brun
Jean-Michel Fages
Théâtre La Flèche